A l’origine le jeu et le travail sont antinomiques, le premier étant supposément gratuit, non productif et libre, contrairement au second. On observe pourtant depuis plusieurs années une transposition des mécanismes du jeu dans l’univers du travail. Proposez vous ce genre de dispositif ? Le jeu est en effet devenu un moyen de fédérer et de mobiliser les salariés d’une entreprise. Nous nous employons à créer ou renforcer ce tissu affinitaire au sein du travail pour mieux communiquer dans le cadre d’un projet ou d’une réorganisation. Toutefois il est important de différencier la ludification, « le Play », qui est mis en place pour détendre ; de la gamification qui pénètre l’activité du travail. Le « Play » est développé pendant les événements pour remercier et/ou apprendre à se connaitre. Nous avons proposé de commencer le séminaire de Wendel Investissements, par des « beach games » à Miami. L’ensemble des collaborateurs étaient réunis pour la première fois et il était important de créer du lien entre les différents services bien sûr, mais aussi pour les différents bureaux répartis dans le monde. Le « Game » est mis en place par le management pour atteindre des objectifs de vente en général. C’est un habillage ludique pour cacher des enjeux de productivité qui peut être mal vécu par le salarié. Il est important d’anticiper les résistances possibles. Nous avons conçu et animé pendant 4 ans les « Rendez Vous Dior », challenge national sur le réseau de vente des parfumeries indépendantes. Ces quatre RDV annuels présentaient un volet histoire, un volet formation et un objectif de vente. Avec plus de 960 magasins et 3 800 participantes nous avons atteint des taux de participation record. Ce sont deux visions du challenge différentes mais n’ont-elles pas en point commun d’apprendre à se connaître ? Si bien sur et même lorsque vous êtes en concurrence avec vos collègues il peut y avoir une cohésion de groupe. Je me souviens d’une parfumerie qui avait regroupé toutes ses ventes pour faire gagner à une collègue qui se mariait un sac Dior !! L’évaluation à travers le jeu est plus naturelle et plus ludique donc mieux accepté. Avez-vous d’autres exemples de gamification ? Pour AramisAuto, la gamification était au service des RH sur le thème « Révélez le héros qui est en vous ». Il n’y a pas de limite à la gamification du moment que l’ADN du client est respecté et que les objectifs sont ancrés dans la réalité.
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