Rencontre avec Stéphanie, qui nous accompagne en amont sur la direction artistique des présentations lors des événements que nous organisons.
Graphiste, infographiste : quelle est la différence majeure ?
Je dirais plutôt « Quelle est la différence entre un directeur artistique, un graphiste et un infographiste ? ». Le Directeur Artistique conçoit l’identité visuelle, le graphiste la décline sur différents supports print ou web et réalise l’exécution des fichiers. L’infographiste utilise l’identité visuelle de l’événement et l’adapte au support animé, par exemple Powerpoint, en créant des effets visuels et des animations spécifiques, puis en les déclinant sur l’ensemble de la présentation. Je me suis formée aux 3 métiers.
Quels sont les outils dont tu ne pourrais pas te passer dans ton métier ?
J’en ai plusieurs ! Le papier, tout d’abord, et le crayon pour échanger avec le client lors du brief et faire les premiers croquis. La suite Adobe également (Illustrator, Photoshop, Indesign), Artlantis, qui me sert pour les rendus 3D et Powerpoint bien sûr, pour la conception des présentations.
PowerPoint, Keynote : même combat ?
Ils font tous les deux la même chose. Toutefois, la majorité des annonceurs étant sur PC, nous ne pouvons pas nous permettre d’utiliser Keynote, qui est le logiciel directement intégré dans MAC.
Powerpoint est conçu pour la diffusion à l’écran. C’était un simple outil de bureautique au départ mais qui s’est révélé être de plus en plus puissant. Son atout principal est qu’il est modifiable jusqu’au dernier instant et permet une grande réactivité en prépa de convention. Nous faisons souvent des changements jusqu’au dernier moment !
Les qualités requises pour faire ce métier ?
Il faut être très à l’écoute afin de sentir ce que souhaite réellement le client, ce qu’il ne sait pas toujours lui-même. Il faut être intuitif. Quand j’ai un projet à concevoir, je mets mon cerveau au travail en arrière-plan et j’attends un jour ou deux. J’ai remarqué que je me nourris de tout ce que je vois pendant ce délai pour alimenter la réflexion, sans que ce soit conscient ; et l’idée surgie immanquablement. Ce processus m’a toujours réussi.
Il faut être flexible et (très) réactif, tout en étant rigoureux et organisé afin de tenir les délais. Le must est de faire une veille constante sur ce qui est dans l’air du temps, et sur les technologies, qui évoluent constamment.
Pour terminer il faut aussi s’amuser cela apporte souvent le petit supplément d’âme !